Maudite poésie

France culture consacrait une nuit à Verlaine. Ne sachant pas lire la poésie, je préfère l’écouter. Ainsi, j’apprends qu’elle ne se dit pas comme on le penserait. La régularité de ses nombres de pieds, par exemple, peut cacher des irrégularités fondamentales, des vers « réels » qui sont constitués d’un ou de quelques mots, par exemple à nouveau.

Voilà qui pose la question de l’enseignement. Ce qui faisait le charme de la poésie, c’est qu’elle était maudite. Depuis qu’elle est devenue sujet de récitation et de cours, elle ennuie l’élève et elle a sombré dans l’oubli.

(Quant à Verlaine, il semblait en proie à l’angoisse existentielle : après chaque écart, il cherchait fiévreusement la respectabilité, du mariage, de la religion, de la bonne société…)

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