CCB

« CCB » mettait un ami médecin du travail au bas de comptes-rendus de visite médicale.

Il recevait des ouvriers du bâtiment, et des employés.

Les ouvriers avaient eu parfois de graves accidents, mais ils voulaient travailler. Les employés se faisaient porter pâles, sans arrêt. Dès qu’il s’étaient coincé les doigts dans leur clavier, disait l’ami. Ils le déprimaient.

Je comprends tous ces gens. Je parle encore du chantier sur lequel j’ai fait un stage. Et pourtant il est aujourd’hui tout tagué, se situant dans une des zones de non droit du Val d’Oise. Sur un chantier, on a chaud, on a froid, on s’engueule comme nulle part ailleurs, on ne peut avoir confiance à personne… Et pourtant, on y vit des expériences fantastiques. Et on a construit quelque-chose, dont il reste une trace. Même laide. Même lorsque l’on est une sorte d’anthropologue indécrottable, comme moi.

Mais le travail en bureau ! C’est l’expérience de l’absurde.

Explication de la « perte de sens » dont se plaignent les jeunes ? Nous sommes des bâtisseurs de cathédrales ?

(PS. CCB = « con comme un balai ».)

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s