Hippocrate

Un pays va plus mal que la France : l’Angleterre. Dernier événement en date :

Les « junior doctors » sont en grève pour 4 jours. Ils demandent une hausse de salaire de 35 %. Et, pour cela, ils sont prêts à mettre en danger la vie de la population.

Depuis que j’entends parler de cette affaire, je pense à Hippocrate. Lorsque l’on est médecin, a-t-on le droit de faire passer son intérêt avant celui de la population ?

Jadis, l’Angleterre avait une tradition. Celle de la manifestation pacifique.

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Prématuré

Les stéroïdes couramment administrés aux bébés prématurés, pour améliorer leurs chances de survie, augmentent le risque de problèmes cardiovasculaires à long terme. Mais une nouvelle étude sur des rats a révélé que, s’ils sont administrés en conjonction avec des statines, leurs effets positifs persistent tandis que les effets secondaires négatifs potentiels sont «éliminés». (Université de Cambridge.)

De notre responsabilité sociale ?

Le virus de Knock

M.Biden a le covid, mais aucun symptôme, lisais-je l’autre jour. 

Cela m’a fait penser au « Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore » de Knock.  

Knock était prescient ? La médecine business s’est emparée de la société et nous a asservis ? N’est-ce pas déjà le cas des personnes âgées ?

Prédiction auto réalisatrice ? Un ami me disait que sa jeune fille avait eu je ne sais quelle maladie, qui avait requis une intervention d’urgence, et qui était due à l’isolement : son système immunitaire ne s’était pas préparé à l’agression qu’il a subi lorsqu’il est sorti de confinement. Il paraît que le phénomène est courant. D’ailleurs, la BBC parlait d’un autre mal, du même type, qui aurait tué plus de deux cents enfants anglais. 

Apparemment, l’école serait un échange incessant de virus entre enfants. On y construirait au moins autant des systèmes immunitaires que du savoir ? Peut-être est-ce aussi le cas de la société ? 

Et si l’état naturel de l’homme bien portant était d’être malade ? Et s’il ne pouvait l’être qu’en société ? 

La vie est trop importante pour être laissée au médecin ?

Les plus de 75 ans doivent être vaccinés contre le coronavirus, entendais-je l’autre jour. 

Cela m’a fait penser à ce que me disait un anthropologue, qui avait séjourné en EHPAD. (Billet.) Les personnes âgées y sont entre les mains de l’industrie médicale. Elles représentent de « gros enjeux » pour elle. 

L’industrie médicale, d’une manière générale, s’est emparée de notre vie. Nous sommes, à proprement parler, ses « vaches à lait ». Une source de revenus, toujours croissante. 

Elle invente des procédures tayloriennes, dites « scientifiques » (comme le marxisme), et prétend qu’elles s’imposent à nous, sans que nous ayons le moindre mot à dire. La « prévention », en particulier, est devenue un very big business. La médecine nous a transformés en produit d’une chaîne de fabrication. 

Serait-il temps d’en sortir ?

Guerre des variants

D’après un graphique que j’ai vu passer, il semble qu’il n’y ait de la place que pour un variant du coronavirus à la fois. Je n’ai pas trouvé d’explication. 

Un genre de sélection naturelle ? Est-ce qu’un variant pourrait protéger des autres ? Il y a quelques semaines il était question d’une étude qui concluait que le rhume protégeait du coronavirus. Si j’ai bien compris, cela tenait à ce que tous les deux sont des cousins. Cela irait dans le sens de mon hypothèse.

Seulement, ce qui serait à l’oeuvre ne serait pas un anticorps, apparemment le principe de tous les vaccins actuels, mais les « lymphocytes T » (des globules blancs). Le lymphocyte T (article) ne serait pas trompé par les variants, contrairement à l’anticorps. Il interviendrait aussi dans les cancers. 

D’après ce que j’ai cru comprendre, les vaccins à ARNm étaient initialement prévus pour traiter, justement, le cancer, une maladie qui peut rapporter gros. Mais l’occasion du coronavirus a fait le larron. Ne faudrait-il pas, maintenant, repartir de zéro : non des solutions dont nous disposons, mais du problème ? 

(A noter que le mécanisme du vaccin traditionnel semble ressembler à ce que j’ai écrit ici : on injecte une souche atténuée de la cause de la maladie, et le corps trouve la solution à ce problème réduit, ce qui lui permet de résoudre le problème global. Une idée à creuser ?) 

Médecine de marché

France Culture n’arrête pas de s’interroger sur la déroute de la recherche médicale française. Mais, est-elle surprenante ? C’est le privé qui produit le médicament et il recherche ce qui rapporte le plus, apparemment des traitements de certains cancers, dans le cadre d’une médecine individualisée. Le vaccin intéresse peu, en conséquence.

Les vaccins viennent en grande partie de start up, mais c’est une gigantesque injection de fonds publics qui leur a permis d’accélérer mise au point et production. D’ailleurs, ces start up aussi semblaient avoir pour cible initiale le cancer !

On a dit un temps que le marché était la rationalité ultime. Mais, la recherche en « économie comportementale » observe le contraire : il y a même quelque-chose d’aléatoire dans les choix du marché. 

Certes, il est manipulable, par la spéculation, comme on le voit actuellement avec GameStop, mais la spéculation n’est pas un art exact, et elle donne rarement ce que l’on en attend (GameStop est une spéculation contre des spéculateurs, qui eux-mêmes trouvent qu’il y a quelque-chose de malsain dans un cours boursier !). 

Cette envie permanente de le manipuler, et le profit que l’on peut en tirer, serait-il ce qui le rend imprévisible et extraordinairement dangereux, en particulier pour des nations de second ordre comme la nôtre, dirigées par des apprentis sorciers ?

Allongement de la vie

Proust raconte la mort de la grand mère du narrateur de son roman. Elle ne se sent pas très bien. Les médecins se contredisent. Elle a un malaise. Elle tombe dans le coma. Elle meurt. La fin de Proust lui-même ressemble à cela. En ces temps, on mourrait plus jeune, mais plus vite, qu’aujourd’hui ?  

Ne serions nous pas victimes d’une forme d’acharnement thérapeutique qui change la nature de la vie ? Bergson parle de deux formes de temps. Il y a le temps linéaire de la physique et de la science, le temps intersidéral, et notre temps, le temps réel de la vie, peuplée d’événements. Il semble que la science nous impose de plus en plus son temps. Y avons nous gagné ? 

Vaccin social

Combien la grippe fait-elle de morts, chaque année ? La réponse de l’OMS (2017) :

« Les nouveaux chiffres, compris entre 290 000 et 650 000 décès, reposent sur des données plus récentes issues d’un groupe de pays plus large et plus divers, incluant des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, et excluent les décès dus à des affections autres que respiratoires. »

L’OMS (qui mettait en avant le chiffre de 650.000) insistait sur la nécessité de s’attaquer à ce fléau.
Comme je le disais dans un précédent billet, des pays comme la Mongolie prennent le danger au sérieux. Ils utilisent ce que nous appelons la « distanciation sociale ». C’est efficace : les mesures sanitaires adoptées par les pays de l’hémisphère sud pour endiguer le coronavirus auraient éliminé la grippe saisonnière. (Voir billet antérieur.)
Pour une « médecine comportementale », comme il y a une « économie comportementale » ? Une médecine qui préviendrait les maux en choisissant des organisations sociales qui les évitent ? 

Les urgences peuvent-elles être en grève ?

France Info, il y a quelques jours, interviewait un urgentiste du 15. Selon lui, il était honteux que le ministre de la santé ait dit aux populations inquiètes du coronavirus chinois d’appeler le 15, car il était débordé. La médecine n’avait pas de moyens, et lui-même était en grève. Et, d’ailleurs, pourquoi faisait-on autant de bruit avec ce coronavirus, alors que la grippe tue quinze mille personnes par an ?

Le coronavirus est-ce la même chose que la grippe ? Tout le monde peut être atteint par le coronavirus, et il tue une proportion importante de ceux qu’il touche. Le seul moyen de s’en protéger est de s’isoler. C’est un peu comme s’il y avait un tueur fou dans la ville.

Il y a, surtout, quelque-chose de curieux dans ces déclarations. Ne choisit-on pas la médecine par dévouement, par amour de l’humanité ? C’est un sacerdoce. On peut protester quant à ses conditions de travail, mais l’intérêt général est premier. D’ailleurs, c’est ce que l’on attend du médecin : si vous tombez à côté de lui, il doit vous prêter secours sans se préoccuper de ses intérêts.

Que la médecine fasse passer ses intérêts avant ceux de la population est un grand changement.

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque. (Serment d’Hippocrate.)

Urgences médicales

Le mal des urgences ne serait-il pas celui de la société ?

Comme d’habitude, je suis tombé malade en été, et j’ai pu constater qu’il n’y avait plus de médecins. Même SOS médecins soit ne répond pas, soit répond qu’il ne se déplace pas. Les centres médicaux dits d’urgence sont « exceptionnellement » fermés pour quelques jours. Sans mes voisins et un parent médecin, je ne sais pas ce que j’aurais fait.

Quant aux pharmacies de garde, trop souvent dévalisées, on y a accès par le biais des commissariats, dont peu sont ouverts. Ce qui ne rend pas facile la vie du malade, par définition incapable de se déplacer.

Je déduis de cette expérience que le monde médical fait passer son intérêt avant celui de ses patients. Faudrait-il ajouter quelques lignes au serment d’Hippocrate ? Mais, n’en est-il pas de même de la société ? Comme le montre mon cas, le système médical n’est-il pas, en premier lieu, constitué de nos proches ?

Et voilà pourquoi on finit si souvent aux urgences. Et elles, elles ont été les victimes, je crois, de deux idéologies, soeurs ennemies.

  • Le travail est un mal. Réduction des heures. (Vous trouvez que c’est un mal de soigner les autres, d’enseigner, de construire des voitures… ?)
  • Le libéralisme. Laissons au marché le soin de réorganiser les hôpitaux. (Pensez-vous que les entreprises, qui se réorganisent souvent, laissent faire le marché ?) 

(Si vous cherchez une pharmacie de garde : http://www.3237.fr)