23andMe

Décidément, ce blog, c’est du réchauffé. Il y a déjà pas mal de temps que je me dis que je dois écrire quelque-chose sur 23andMe. (En outre, ce billet s’était perdu dans mes brouillons.)

23andMe, c’est l’histoire de notre temps. C’est créé par un membre de l’aristocratie de la Silicon Valley, le type de personne auquel on donne des sommes colossales pour financer ses idées, et qui se marie aux démiurges locaux (un des fondateurs de Google dans ce cas). 23andMe c’est, aussi, avant tout l’idéologie de la Silicon Valley. Peut-être celle de l’individualisme. Si l’on capte le patrimoine génétique de l’humanité, en le combinant à l’intelligence artificielle, on sera capable de guérir toutes les maladies. Car, comme on le sait dans la Silicon Valley, tout est génétique. Et la mort est une maladie comme les autres.

Tout a bien commencé. L’Anglo-saxon s’est enthousiasmé pour son patrimoine génétique. Seulement, analyser des crachats n’était pas suffisant pour faire vivre l’entreprise. Et les données collectées n’ont apparemment pas été jugées d’un intérêt suffisant pour payer ses dettes. Lorsque j’ai eu l’idée d’écrire ce billet, on parlait de faillite… L’idéologie ne vit que le temps d’une spéculation ?

La Silicon Valley licencie

Depuis quelques temps les champions de la Silicon Valley licencient en masse. Tradition américaine.

Paradoxalement, le montant des économies faites n’a rien à voir avec la perte de valeur boursière. Elon Musk, le magnifique, pousse l’idée à sa conséquence logique : après avoir alerté le marché sur le peu de valeur de ce qu’il avait acheté très cher, il s’est mis à chasser son personnel.

Après le Fabless, on en arrive à l’entreprise sans employés. Le rêve d’Ayn Rand et du capitalisme américain ?

Fake it until you make it

11 ans de prison pour la plus jeune milliardaire. Histoire de Theranos et de la Silicon Valley dont la devise est « faking it until making it », selon la BBC.

Cela en dirait-il long ? Le conseil d’administration de Theranos était composé de ministres.

Mais, un de mes patrons me disait « je ne sais pas ce que j’ai vendu, débrouillez-vous ». Faking it n’est pas qu’américain.

N’est-ce pas l’esprit du nouveau monde, qui émerveille Emmanuel Macron et qu’il rêve de nous faire partager ?

(A suivre, dans la même série : l’histoire de FTX. Avant celle d’Elon Musk ?)

Le degré zéro des mathématiques

Google est le degré zéro des mathématiques. Je cherche un texte ou une photo dont je me souviens, avec les mots exacts qu’ils contiennent, Google me renvoie des réponses qui ne comportent pas ces mots ! Il faut que j’emploie des trésors de ruse pour arriver à mes fins.

Mon explication ? Le moteur de Google, c’est l’argent et le bricolage de programmeurs à qui l’on a dit qu’ils étaient des génies. Il n’y a plus rien de scientifique là-dedans. Et avoir recruté des scientifiques ne change rien : ce qui fait le scientifique, c’est son environnement, sa discipline, pas son ADN. La seule justification de ces embauches, c’est : taisez-vous, nos employés sont plus intelligents que vous.

L’Intelligence artificielle a porté ce phénomène à son comble. On s’est dit : on va copier ce que l’on croit savoir du fonctionnement du cerveau, et, sans rien avoir à y comprendre, on va obtenir des résultats qui vont dépasser tout ce que peut faire l’homme. C’est le contraire du principe de l’algorithmique, qui correspond à une démonstration mathématique. C’est-à-dire qu’elle garantit son résultat.

Les mathématiques vont-elles revenir sur terre en 2020 ?

Google a mauvaise réputation

Régulièrement, mon antivirus Avast m’informe que j’utilise un moteur de recherche qui a mauvaise réputation : Google. Il me propose de l’éliminer.

Ce qui me fait me demander soit si mon antivirus n’a pas été parasité par un virus, soit s’il a bonne réputation, et si je ne devrais pas m’en séparer.

Je me demande si tout cela ne reflète pas la culture de la Silicon Valley ? Force, manipulation, et faible QI. Trump, en un mot.

Le complexe de supériorité de la Silicon Valley

Elon Musk déclare que 10md$ suffisent pour atteindre Mars. Il en a fallu 15 fois plus pour aller sur la Lune. Et la technologie spatiale n’a pas progressé depuis. (Elle aurait plutôt régressé, selon moi.) D’ailleurs, il avait annoncé que ses fusées seraient 1000 fois plus efficaces que ce qui se faisait… Mark Zuckerberg fait un don de 3md$ pour « éliminer toutes les maladies d’ici la fin du siècle ». Ce qui représente de l’ordre d’un millième du budget de la santé américain (sur le siècle). 
Le patron américain croit qu’il peut déplacer des montagnes. Et même, comme un temps ENRON, que se donner un objectif impossible suscite l’exploit. Il affirme que la société, l’Etat, les instances internationales… non seulement ne servent à rien, mais le parasitent. Cela peut servir ses affaires de le prétendre. A condition de ne pas le croire. Hybris est suivi de Nemesis. C’est peut-être toute l’histoire du Brexit…

Silicon Valley : rendements décroissants ?

La Silicon Valley connaîtrait-elle le phénomène des rendements décroissants ? C’est ce que semble dire un article. Il faut de plus en plus d’énergie pour produire de moins en moins ! Les idées qui l’ont portée cette dernière décennie seraient en fin de course. 
L’article semble croire que l’on aura bientôt une autre vague d’innovations. Mais est-ce certain ? Y a-t-il les découvertes fondamentales qui puissent fournir le matériau de base dont a besoin la silicon valley ? Après tout, son origine, c’est le silicone, l’invention de l’électronique… 

La vocation de la Silicon Valley ? La destruction de la société

The Economist explique que la stratégie de la Silicon Valley est de chercher les failles de la société. De l’attaquer par surprise. Si elle ne réagit pas à temps, c’est la fortune.

« dans l’esprit de la Silicon Valley, d’agir vite et de casser de la vaisselle, ils conduisent de rapides tests de l’appétit du public et du régulateur pour une modification des limites de ce qui est une pratique commerciale acceptable »

On retrouve ce que disait Bill Aulet, du MIT. L’innovateur est un pirate. Mais aussi la théorie du « créateur de valeur » de mon billet précédent.

Voilà donc une Silicon Valley qui annonce ouvertement qu’elle n’est pas là pour créer, mais pour dépecer la société. Et la dite société ne réagit pas. Elle admire la Silicon Valley.