Décidément, ce blog, c’est du réchauffé. Il y a déjà pas mal de temps que je me dis que je dois écrire quelque-chose sur 23andMe. (En outre, ce billet s’était perdu dans mes brouillons.)
23andMe, c’est l’histoire de notre temps. C’est créé par un membre de l’aristocratie de la Silicon Valley, le type de personne auquel on donne des sommes colossales pour financer ses idées, et qui se marie aux démiurges locaux (un des fondateurs de Google dans ce cas). 23andMe c’est, aussi, avant tout l’idéologie de la Silicon Valley. Peut-être celle de l’individualisme. Si l’on capte le patrimoine génétique de l’humanité, en le combinant à l’intelligence artificielle, on sera capable de guérir toutes les maladies. Car, comme on le sait dans la Silicon Valley, tout est génétique. Et la mort est une maladie comme les autres.
Tout a bien commencé. L’Anglo-saxon s’est enthousiasmé pour son patrimoine génétique. Seulement, analyser des crachats n’était pas suffisant pour faire vivre l’entreprise. Et les données collectées n’ont apparemment pas été jugées d’un intérêt suffisant pour payer ses dettes. Lorsque j’ai eu l’idée d’écrire ce billet, on parlait de faillite… L’idéologie ne vit que le temps d’une spéculation ?