Mauvais genre

Le gouvernement anglais envisagerait d’interdire aux enseignants de parler de « genre » aux jeunes enfants. (Nouvelles de la BBC.)

La raison ne me paraît pas claire. Serait-ce parce que ce type de cours s’apparente au « harmful online content » qu’il essaie aussi de combattre ?

En fait, ce sont le « offline content » qui est surtout « harmful ». C’est pour cette raison que l’on a cherché à protéger l’enfant.

Mais peut-on véritablement le protéger ? D’ailleurs, n’est-il pas entre les mains de ce qu’il y a de plus « harmful » : des parents dangereusement inexpérimentés ?

Mauvais genre

L’Angleterre s’interroge sur le traitement que subissent les enfants qui ne sont pas certains de leur sexe.

Dans un rapport sur ce sujet, on parle de l’usage de « puberty blockers », dont on ne connaît pas les conséquences, et de ce que la question du genre cache peut-être d’autres maux, qu’il serait bon de soigner avant d’envisager un changement de sexe.

Le « genre » est une notion qui est apparue récemment. Jusqu’à peu, elle était inconcevable. Cela a été une sorte d’innovation sociale. Elle montre peut-être comment évolue notre pensée collective, et pourquoi il est si difficile de comprendre nos ancêtres.

Egalité des chances

En me renseignant sur la dernière tueuse en série anglaise, j’ai trouvé la fiche d’une autre tueuse en série, qui aurait établi un record, en Angleterre, tous sexes confondus : 400 bébés.

Cela m’a rappelé une autre histoire de tueuse, cette fois en France. On la prenait sur le fait mais on la relâchait aussitôt. Probablement, me suis-je dit, parce que la société d’alors ne pouvait pas supporter cet affront à l’image de la mère, pilier de sa culture. De même que la France de Dreyfus ne pouvait accepter que l’on critique son armée, sous peine de disparaître.

Le crime est une pathologie sociale, aurait probablement dit Durkheim.

Genre incertain

Il faut nous aider, nous ne savons comment nous comporter vis-à-vis des élèves qui sont mal dans leur genre. C’est ce que disait, l’autre jour, les enseignants anglais. (Informations de la BBC.)

Le mot « genre » n’est entré que récemment dans ce blog.

Curieux phénomène. Il y a encore quelques décennies, il n’existait pas.

Eh puis, il s’est agi de protéger les « dominés ». Un temps ce fut les Gitans, puis les « minorités ethniques ». Aujourd’hui il ne semble subsister que les femmes (paradoxalement, en majorité) et quelques minorités sexuelles quelque peu ésotériques.

Pas étonnant que l’adolescence, traditionnelle période de crise existentielle, s’y perde, et soit un peu plus mal dans sa peau que d’habitude ?

Ce que l’enseignant aurait besoin d’apprendre, serait-ce ce que les Lumières croyaient le moyen ultime de libération de l’homme : la pensée critique ? Le vaccin contre les modes sociales ?

Confusion des genres

On utilise « they » lorsque l’on parle d’une certaine personne, dans un article de wikipedia. Après enquête, il semble qu’il s’agisse d’un « non binaire », qui ne se reconnaîtrait dans aucun sexe. En français on aurait traduit « they » par « Iel ».

Innovation de notre temps ? Il ne semble pas que cette question ait de précédent dans l’histoire humaine.

La génération soixante-huit a donné une importance surprenante à la sexualité. Alors que, après guerre, l’on semblait être parti pour une ère de la raison et de la technocratie triomphantes, cette génération parait avoir connu une curieuse phase régressive. Et, peut-être qu’à force d’avoir fait de la sexualité un absolu, elle a touché à l’absurde ? Pour que quoi que ce soit soit sérieux, il ne faut pas trop le prendre au sérieux ?

(Iel ne me semble pas une réussite : ça donne l’avantage à il sur elle. Pourquoi ne pas faire comme à la révolution et parler de « ci-devant », mais sans article ?)

La femme et le changement

Etude sur la perception des jeunes de sujets « de société ». La femme adhère fortement à ce que l’on pourrait appeler les « idées socialement avancées », alors que l’homme semble pencher vers l’attitude que l’on prête à l’électorat FN… 

Illustration de la « théorie du genre » ? Faut-il y voir une influence de la société ? 

Les jeunes hommes seraient-ils les perdants du changement ? 

Falco

Falco (Faucon en latin), le détective romain. Découverte de BBC4 extra. 

C’est très malin. Il y a un rien d’exotisme : les esclaves, les sénateurs, les empereurs. Mais le Romain, par bien des côtés est très proche de nous. Il fait des affaires, souvent véreuses. Il emploie des chefs cuisiniers gaulois. Quant au détective, c’est Marlowe à Rome. Comme Marlowe, c’est un raté qui fréquente l’élite, une très dangereuse élite. Comme chez Marlowe, la femme est fatale, libérée, belle, redoutablement intelligente, elle tire les ficelles de la société ; et le détective passe son temps à prendre des coups, et à se saouler. 

L’attirance qu’exercent les sexes l’un sur l’autre expliquée ?

(PS. Ecrit par une femme.)

La femme et le pantin

J’entendais Nancy Huston dire que les mères devraient ôter le goût d’être macho à leurs fils. 

Intéressante réflexion. Indirectement cela donne à la femme une responsabilité dans ses malheurs. 

Mais cela pose aussi la question de l’intérêt personnel et de l’intérêt collectif. Car l’intérêt de la mère peut être différent de celui de la femme. Les cultures « macho » semblent aussi matriarcales. La mère exerce un pouvoir sur la société, et sur les autres femmes, au moyen de ses fils. On peut même se demander si, dans ces sociétés, il n’y a pas que la femme qui compte. Ce sont des sociétés violentes pour les femmes, parce que les femmes s’y combattent ? 

Homosexualité animale

France Culture parlait d’homosexualité animale, hier. Après l’avoir niée, la science en viendrait aux faits.

Si je lis correctement Konrad Lorenz, le doute est permis. Selon lui les comportements animaux sont suscités par des « déclencheurs ». Il donne de nombreux exemples qui montrent que les relations sexuelles ne sont pas liées au « genre ». Le « genre » est une invention humaine moderne, si l’on en croit Florence Dupont.

La société nous bourre de préjugés, qui déforment notre vision du monde ? Même lorsque l’on s’appelle « scientifique » ?

Mauvais genre

Sélection sexuelle. Article particulièrement long de Wikipedia. Dans l’évolution des espèces, la différence entre sexes joue un rôle majeur. Cela ne choque personne, si l’on parle de la mante religieuse ou du paon. Mais c’est aussi vrai de l’homme. Quid de la théorie du genre, alors ?

Ses défenseurs disent que le genre est une invention de la société. Donc, puisque la société l’a créé, la société peut l’éliminer. Cela semble cohérent avec la théorie de la sélection sexuelle. Seulement, celle-ci pourrait aussi signifier qu’il est dans l’intérêt de l’espèce de procéder à une différenciation des rôles.

La question du genre n’est peut-être pas liée à la suppression de la différence, mais à la nature de celle-ci ?