Roger Martin du Gard

Jean-Noël Jeanneney cherchait à réhabiliter Roger Martin du Gard. (Concordance des temps, France Culture.)

Je dis d’ordinaire que je ne me souviens pas de ce que je lis, mais les Thibaut, que j’ai lus dans mon adolescence, me sont restés en mémoire. Au moins en partie. Et le souvenir n’en est pas bon. C’était un roman fleuve comme ceux de Duhamel. Ce que je leur reprochais, c’était, comme les livres plus légers de Gide, de sentir leur âge. Ils n’étaient plus de mon temps. Ils prétendaient à des certitudes dont je doutais.

Ce que révèle Jean-Noël Jeanneney est que Roger Martin du Gard était un homme de l’affaire Dreyfus. Comme j’ai commencé à le soupçonner, cette affaire ne parlait pas d’antisémitisme, mais de vérité. Et la recherche de la vérité entraîne de devoir affronter le doute. Voilà pourquoi il était l’ami de Camus, et ne s’entendait pas avec Sartre.

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